Cette scène est accompagnée d’une série de photos peinturées par George Cassidy démontrant des faits saillants concernant l’historique du Régiment Algonquin.

Malgré le débarquement des Algonquins sur les plages de Juno en Juillet 1944, l’échéancier devait être maintenu.  La pression fut ressentie par tous.

Les soldats du nord de l’Ontario, la plupart sans expérience militaire, devaient affronter des troupes d’élites de Panzer dans des batailles brutales et sanglantes.

Pourtant ces gars du nord avaient déjà démontré de l’ardeur.
La Première Guerre mondiale.
Le 159^e Bataillon.

Lorsque l’appel fut lancé aux volontaires du nord de l’Ontario, des bûcherons de Temagami, des mineurs de Cobalt, des guides Cree de la Baie James répondirent.  Ces hommes du nord luttèrent avec courage et détermination à des endroits dont les noms sont à tout jamais gravés dans l’histoire canadienne : Ypres, la Somme, Vimy. 

Marche avant à la Seconde Guerre mondiale, le 159^e se nomme maintenant le Régiment Algonquin, mobilisé en 1940 et envoyé outre-mer à l’été de 1943.

Les Algonquins reçurent leur baptême de feu lors de la bataille de la poche de la Falaise.

Le Major George Cassidy des Algonquins résume la retraite allemande le long du chemin de la Falaise ainsi que les groupes de prisonniers allemands comme suit : « d’énormes chenilles grises ondulants vers les sommets des collines ».  Ensuite, « …devant nous se dressait une vallée dévastée, voilée dans la fumée de plusieurs feux.  L’odeur des morts émanait.  Tout au long de la vallée et par la suite, le long du chemin dévasté de Caen, l’œil pouvait discerner la poussière qui luisait entre les rayons du soleil du mois d’août et dans cette poussière,  semblait réapparaître devant nous les formes de ceux que nous avions du laisser derrière. »

Les chaleurs du mois d’août cédèrent aux pluies de l’automne, tandis que les Algonquins se dirigèrent vers l’Escault imbibé d’eau.

Les marais de la Belgique étaient très loin de la ville minière de Cobalt où Cassidy enseignait à l’école secondaire avant la guerre.  Le tout fut très difficile.  Lorsque la bataille de l’Escault fut terminée, les Algonquins avaient été en Europe pour 97 jours; dont 77 jours de combats avec 816 victimes.  Cassidy y était tout au long, blessé en Belgique, de retour au service en Hollande et se mérita la Médaille de Service Distingué pour bravoure.

Il retourne à Cobalt suite à la guerre.  Artiste avide, il adore le paysage rugueux du nord et accompagne même un des membres du Groupe des Sept, A. Y. Jackson dans une randonnée artistique.  Cassidy est aussi l’auteur et l’illustrateur de l’historique du Régiment Algonquin.  Son livre s’intitule: Warpath: the Story of the Algonquin Regiment 1939-1945.