Le mannequin et le journal intime: Sur le chemin du retour

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Description de la vidéo:

Dans cette vidéo, vous apprendrez comment l´expérience de guerre de Byron Cooper Sisler s’est terminée.

Durée: 5:27
Codec: h.264
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  • Une capture d’écran de Joe marchant vers une enseigne de l’exposition  la tranchée.
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    La scène ouvre avec un son de piano lugubre.

    Lottie est assise à son ordinateur dans la salle d’entreposage.

    Lottie texte : tu devrais revenir maintenant – d’accord?

    Joe est à l’avant de l’édifice, toujours appuyé contre le mur. Il semble être d’humeur sombre. Il reçoit le texto puis se dirige lentement vers l’exposition de la tranchée. Une fois qu’il disparaît dans la tranchée, l’on entend Sisler qui lit son journal.

  • Une capture d’écran d’un mannequin-soldat assis dans une tranchée  train d’écrire une lettre.
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    Voix hors champ :

    Le 30 septembre
    Je suis monté avec des vivres ce matin. Ce n’est pas beau à voir. J’ai traversé le territoire dont on s’est emparé le 15 septembre. C’est vraiment un vaste champ de bataille. La dévastation est terrible.

    Le 2 octobre
    Je suis monté avec le déjeuner encore une fois ce matin et Fritz nous a presque eus. Je me suis dit au revoir une ou deux fois en allant le long de la route à la vue de Fritz. Il tire des bombes fusées. Le bataillon s’est emparé d’environ 500 verges des tranchées. Une de nos équipes de 3 a été anéantie; Brown parmi eux – enterré le long de la route ce matin.

    Le 5 octobre
    J’ai écrit aux proches de Pulfir. J’espère que ma lettre fera l’affaire parce que ce n’est pas facile d’écrire une telle lettre – j’ai renvoyé le 2 $ que sa mère avait envoyé dans sa dernière lettre.

    Lottie envoi un texto a Joe : Viens-tu?

    Joe se dirige vers la salle d’entreposage, mais s’arrête pour texter.

    Joe : presque arrivé - pauvre Sisler ...  il est en train de perdre tous ses amis.

  • Une capture d’écran du mannequin-soldat dans un paysage de froid.
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    Joe entre dans la salle d’entreposage visiblement déprimé.

    Lottie texte : Sisler a encore beaucoup d’autres batailles à affronter…
    Joe : ouais? où la prochaine?

    Lottie reprend le journal. La voix hors champ débute en même temps qu’une séquence d’images de tranchées et du mannequin-soldat avançant péniblement dans la neige et la boue.

    Voix hors champ : Après la mort de Brown, la pluie glaciale s’est changée en neige et nous avons dû combattre les engelures en enduisant nos pieds d’huile de baleine. Dès janvier, nous nous sommes dirigés vers Calonne pour se préparer pour l’importante offensive prévue au printemps à Vimy. Tout était confidentiel— interdiction formelle d’en faire mention dans notre journal intime. Le plan était de  pénétrer dans les tranchées ennemies, capturer les prisonniers, inspecter les dépôts de munitions et se familiariser avec le terrain. Nous avons envoyé des unités de chasseurs dans la zone neutre afin de repérer les barbelés et pour nous assurer que la voie était libre pour atteindre les lignes de front de Fritz. Nous avions aussi semé des mines sous les tranchées ennemies. Le sol était crayeux et il était difficile de mettre la terre visqueuse dans les sacs de sable pour s’en débarrasser. C’est toutefois à Calonne que nous, les Canadiens, avons consolidé notre réputation de braqueurs de tranchées et plus que mérité notre surnom de « combattants d’unité de choc ». 

    Lottie ferme le journal.

    Joe : c’est tout?
    Lottie : dommage que ça finisse si subitement…
    Joe : ouais – mais on devrait y aller – notre exposition est terminée.
    Lottie : ne veux-tu pas savoir comment l’histoire se termine? 

  • Une capture d’écran de Lottie qui insère une photo dans la poche de l’uniforme du mannequin
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    D’un geste de la main, Lottie indique qu’ils devraient continuer à chercher de l’information dans la salle de l’exposition. Ils regardent quelques articles puis Lottie découvre un album de photos. Elle l’ouvre et l’on entend la voix hors champ. Une séquence d’images de Sisler datant de différentes périodes de la guerre jusqu’à son retour à la maison.

    Regardez-moi là, encore juste un enfant. C’était en 1918 et la guerre s’éternisait toujours. J’avais été promu lieutenant et je pensais qu’il était peut-être temps de tenter ma chance dans l’armée de l’air. J’avais passé assez de temps à me faire taper dessus dans les tranchées par les avions ennemis et pensais que je pourrais à mon tour les marteler. 

    De plus, à ce moment-là, j’avais vu ma part des tranchées. Je me rappelle encore ce matin à Vimy, des milliers d’entre nous sous le ciel gris, le cinglant vent de l’ouest commençant à souffler la neige. Chacun de nous comptait les minutes, nerveux, glacé. Et quelle bataille! Nous avons frappé les Allemands si fort qu’ils sortaient de leurs abris enterrés pour se rendre. Après Vimy, ç’a été la côte 70. Et puis, la mauvaise nouvelle : nous allions à Passchendaele. Personne n’était trop emballé par cette idée, mais je m’en suis sorti sans problèmes.

    Je suis allé dans l’armée de l’air peu de temps après et j’ai fait mon entraînement à Camp Bexhill. Puis, la guerre a pris fin. Je suis finalement retourné à la maison au printemps de 1919. Bien des gars en avaient assez d’attendre, mais, moi, j’étais simplement reconnaissant, reconnaissant de rentrer chez moi et de revoir Mildred, là, qui m’attendait. 

    À la fin de la séquence, Lottie tient une petite photo de Mildred. Joe et Lottie se dirigent vers la porte et au moment où Lottie passe devant le mannequin, elle met la photo de Mildred dans la poche de l’uniforme de Sisler.

    Joe éteint la lumière. Ils quittent la pièce et, dans le noir, le  mannequin s’anime brièvement, fait un salut et redevient inanimé.

    L’écran fige.